Situation du depart de la bataille

Soldats,



l’armée russe se présente devant vous pour venger l’armée autrichienne d’Ulm. Ce sont ces mêmes bataillons que vous avez battus à Hollabrunn, et que depuis vous avez constamment poursuivis jusqu’ici.



Les position que nous occupons sont formidables ; et, pendant qu’ils marcheront contre nos batteries, je veux attaquer le flanc. (Selon une version plus vieille : ….pendant qu’ils marcheront pour tourner ma droite, ils me présenterons le flanc.)



Soldats,
je dirigerai moi-même tous vos bataillons; je me tiendrai loin de feux, si, avec votre bravoure accoutumée, vous portez le désordre et la confusion dans les rangs ennemis ; mais si la victoire était un moment incertaine; vous verriez votre Empereur s’exposer aux premiers coups car la victoire ne saurait hésiter, dans cette journée surtout où il y va de le l’honneur de l’infanterie française; qui importe tant à l’honneur de toute la nation.



Que, sous prétexte d’emmener les blessés, on ne dégarnisse pas les rangs, et que chacun soit bien pénétré de cette pensée, qu’il faut vaincre ces stipendiés de l’Angleterre qui sont animés d’une si grande haine contre notre nation.



Cette victoire finira notre campagne, et nous pourrons reprendre nos quartiers d’hiver, serons joints par les nouvelles armées qui se forment en France ; et alors la paix que je fera sera digne de mon peuple, de vous et de moi.



Napoléon.



La situation à 3 heures du matin le 2 décembre 1805



A l’aube, le 2 décembre 1805 des armées prennent position du départ. Des soldats des Alliés se préparent entre Pozoøice et Újezd. Leur plan s’appuie sur une offensive de l’aile gauche. Ils comptent faire une manœuvre d’enveloppement de l’aile droite française et empêcher ainsi que Napoléon puisse reculer le cas échéant vers Vienne. Cela devrait être une tâche des soldats du général Friedrich Wilhelm Buxhoewden (1750 – 1811), des colonnes russes des généraux de division de Dochturof et de Langeron et aussi du général Przybyszewski sous l’appui du corps autrichien du maréchal de logis Kienmayer.



Une colonne unie russe-autrichienne du général de division Milarodovitch et du général Kolowrat eut à attaquer les Français au centre de la ligne d’affrontement sous le commandement du général Golenitchev-Koutouzof (1745 – 1813), commandant suprême des troupes des Alliées. La colonne des dragons du prince de Lichtenstein eut à tenir la liaison entre le centre du Koutouzof et l’aile droite du prince Bagration (1765 – 1811). La réserve fut formée par la Garde russe, en tête avec grand-duc Konstantin Pavlovitch, préparée entre les villages Holubice et Køenovice.



L’aile gauche de l’Armée française avec l’artillerie importante attendirent sur la colline Santon, point stratégique près de Tvarozna. A droite se trouvèrent : le corps du maréchal Jean Lannes (1769 – 1809), le corps du maréchal Joachim Murat (1767 – 1815) et le corps de Jean-Baptiste-Jules Bernadotte. Ces troupes près de Jiøíkovice firent le groupement général de Napoléon. L’empereur eut le poste de commandement derrière eux sur la butte Žuraò.



La Garde impériale forma la réserve près de Šlapanice sous le commandement du maréchal Jean-Baptiste Bessières (1768 – 1813) avec une division de grenadiers et de dragons. Près de Jiøíkovice et Telnice le corps du maréchal Nicolas-Jean de Dieu Soult (1769 – 1851) fut prêt à affronter des forces unies du centre et de l’aile gauche des Alliées.