Projet Austerlitz

Version: 4.0

Introduction

Le Projet Austerlitz renoue avec le Projet Austerlitz 2005 accompli avec succés. Le but du Projet Austerlitz 2005c’était la préparation d’une digne commémoration du Bicentenaire de la bataille d’Austerlitz. Le nouveau Projet Austerlitz est conçu à long terme et ne vise pas à un anniversaire particulier. Il s’agit plutôt d‘approfondir et apprécier la tradition napoléonienne en Moravie du Sud, et on touchera aussi d’autres événements historiques liés avec l’histoire de l’époque du Premier Empire français qui se sont déroulés aux pays tchèques.

Le but de ce matériel c’est de présenter la conception du Projet Austerlitz et jalonner ces buts généraux, ou plutôt les directions de ses activités.

Histoire

En République tchèque il y a trois régions touchées d’une manière importante par les guerres napoléoniennes. A part le champ de bataille d’Austerlitz et les lieux passés par les armées en 1805, il s’agit de la région de Znaïm et du champ de bataille de Kulm près de Usti nad Labem.

La bataille d’Austerlitz appartient aux plus importants moments de l’histoire militaire du monde; l’empereur des Français Napoléon Ier y décida, dans quelques heures, la campagne de 1805 et la guerre de la 3e coalition. Le tsar Alexandre et son armée durent quitter l’Europe centrale; la guerre entre la France et la Russie continuait pourtant jusqu’à 1807, la bataille de Friedland et le traité de Tilsit. L’empereur d’Autriche François Ier accepta les conditions d’armistice signées le 6 décembre 1805 au château d’Austerlitz et plus tard aussi les conditions sévères du traité de Presbourg signé le 26 décembre. La sévérité de ces conditions avec l’influence croissante de Napoléon en Allemagne résultèrent en un nouveau conflit entre l’Autriche et la France, la guerre de 1809, qui culmina de nouveau en Moravie, par la bataille de Znaïm.

C’est par la bataille de Znaïm que ce termine la campagne de 1809. L’Autriche, pour qui la paix de Presbourg de 1805 est trop dure, voit l’opportunité de changer sa situation dans le fait que le gros de l’armée française est depuis 1808 en Espagne. Avec le soutien financier de la Grande Bretagne l‘Autriche a préparé un plan offensif dont une des bases importante était la prévision du mécontentement général allemand avec le nouveau régime imposé en Europe par les Français. Le quartier général autrichien était persuadé que les pays de l’Allemagne du Sud joindraient ses efforts, mais tout comme en 1805, cette prévision était fausse. Napoléon est revenu de l’Espagne et avec sa nouvelle armée, formée des régiments de seconde ligne dont des contingents importants ont été fournis par les états de la Confédération du Rhin, il repousse les corps autrichiens de la Bavière, et dans un mois il reoccupe, pour la deuxième fois dans quatre ans, Vienne. Dans la bataille d’Aspern-Essling l’archiduc Charles a vaincu l’Empereur Napoléon, pour la première fois dans la carrière militaire de l’Empereur; mais ce n’était pas une bataille décisive. Six semaines plus tard, sur le même champ de bataille, un autre affrontement a lieu – Napoléon est vainceur à Wagram et il force les Autrichiens de se retirer. Il les poursuit, l’archiduc s’arrête autour du Znaïm, et c’était la dernière bataille de la campagne, bataille interrompue par l’armistice. Le traité de paix n’a été signé que le 14 octobre, à l’anniversaire de Iéna, au palais de Schönbrunn et il présentait pour l’Autriche un autre coup politique et économique pénible. L’Autriche est devenu pour quatre ans l’allié de la France par contrainte, ce qui a été confirmé en 1810 par le mariage de l’Empereur Napoléon avec la fille de l’Empereur François, Marie-Louise.

Le troisième lieu d’un événement important des guerres napoléoniennes sur le territoire tchèque c’est Chlumec (Kulm) près de Usti nad Labem. C’était ici qu‘à la fin du mois d’août 1813 une partie de l’armée de Napoléon commandée par le général Vandamme, poursuivant les coalisés se retirant après la victoire de Napoléon à Dresde, a été battue par l’armée russe et prussienne. La bataille faisait partie de la campagne d’automne de 1813 culminant au mois d’octobre par la bataille des nations à Leipzig. Cette campagne était précédée par un congrés de paix ayant lieu à Prague depuis le mois de juin. L’Autriche y essayait de jouer le rôle de médiateur, mais les négotiations sans résultat ont fini par l’entrée de l’Empereur François en guerre contre Napoléon.

Tradition Napoléonienne

La bataille d‘Austerlitz, qui a pour toujours marqué l’esprit des habitants de la région, fait partie du folklore et de l’inconscient des gens de la région. La bataille elle-même ainsi que les événements qui s’y rattachent sont à l’origine de la tradition napoléonienne locale. Cette idée commença de se répandre en 1905 lors du premier centenaire de la bataille et culmina pendant l’entre-deux guerres, notamment grâce au groupe d’ « amateurs » réunis autour du Père Alois Slovák (1859-1930), prêtre et enseignant à Brno. A cette époque, de nombreuses activités se déroulaient dans la région sur le thème de la bataille, orientées essentiellement sur des commémorations et des fouilles sur l’un des champs de bataille les plus connus de la vieille Europe. S’y déroulait les activités de nombreuses associations, s’y organisait des cérémonies du souvenir et des rencontres, s’y tinrent les premiers essais de reconstitution de la bataille. C’est à cette époque qu’on édifia divers bâtiments (achèvement du Monument de la Paix, mémorial de Žurán, marquage de fosses communes, etc.), et que la butte de Žurán, poste de commandement de Napoléon, devint territoire français. Tout cela constitua pour l’endroit un contexte favorable au tourisme naissant et contribua justement et de façon marquante, du fait de ce lieu culte, au développement de la région.

Malheureusement, la seconde Guerre Mondiale et les quarante ans de communisme interrompirent ce développement prometteur. Il fallut attendre les années 60 pour renouer avec cette tradition, particulièrement grâce à quelques enthousiastes, comme le belge Norbert Brassine. Si une grande détente se fit sentir dès la chute du communisme en 1989, les manifestations étaient alors peu synchronisées, chargées d’intérêts étroits et locaux, sans apport marquant pour développer la région.

Le Projet Austerlitz 2005

En 1998 les représentants de la commune de Tvarozna, de l’Union Napoléonienne de la République tchèque – la CENS (Central European Napoleonic Society) d’aujoud’hui – de Davay Communications et de la ville d’Austerlitz (depuis 2001), se sont mis d’accord sur la coopération pour préparer les Bicentenaire de la bataille d’Austerlitz. Jusqu’à ce moment les événements commémoratifs n’étaient pas très coordinés, par contre pleins des intérêts locaux limités, avec peu de contribution à la région. Le Projet Austerlitz 2005 est née, soutenu par la société d’utilité publique Mohyla miru – Austerlitz rassemblant 24 villes et communes du champ de bataille.

Dans le cadre du Projet Austerlitz 2005 on a organisé depuis 1998 chaque année de grands événements commémoratifs de la bataille d’Austerlitz, mais pas seulement ça. Il a renoué avec la tradition de la Première république Tchécoslovaque et organisé les Journées Napoléoniennes d’été commémorant, sur le champ de bataille d’Austerlitz, l’anniversaires de Napoléon. On a organisé des événements liés avec la bataille de Znaïm (en 2004 à Dobsice, en 2005 à Nikolsburg), et de Kulm (190e anniversaire en 2003). A Paris on a organisé l’événement de reconstitution à l’occasion du Bicentenaire de la Remise des Aigles, lors duquel les meilleurs unités de reconstitution ont reçu une replique de l’aigle et du drapeau.

L’événement principal c’était bien sur celui d’Austerlitz 2005, le Bicentenaire de la bataille. C’était un grand succés. 3600 reconstitueurs venant de 24 pays du monde y ont participé, l’événement et la région ont été visités par des dizaines de milliers de visiteurs. Des milliers de gens sont venur rendre hommage au tombés lors de l’acte de recueillement au Monument de la Paix.

Le but du Projet Austerlitz 2005 c’était de présenter cette époque historique au public d’une manière intéressante et attractive et on a sans doute réussi. A part les événements commémoratifs on a organisé aussi des colloques, le site internet austerlitz.org était largement visité, on a publié des livres sur l’histoire de la campagne de 1805, en collaboration avec la Télévision Tchèque on a fait trois documentaires sur le thème d’Austerlitz, de son histoire et de sa commémoration.

Les buts du Projet Austerlitz

Les manifestations qui se déroulent sur le champ de bataille d’Austerlitz ne veulent en rien exalter le militarisme ou la guerre. Bien au contraire, elles rappellent en permanence la valeur fondamentale de la vie sur le site de combats acharnés; elles propagnent la connaissance de l’histoire européenne et sa liaison étroite avec cette terre, sur fond de paysage morave. Tous les axes du projet s’entendent à mettre en place des événements d’ordre social, culturel, sportif et autre, et sont destinées à affiner l’industrie touristique et garantir un but d’excursion. Les auteurs du projet se sont ainsi imposés les objectifs suivants de:

  1. sensibiliser le grand public à cette période historique et attirer les spectateurs;
  2. préparer et coordinner les événements commémoratifs des batailles napoléoniennes sur notre terriotoire, ceci en collaboration avec les activités semblables en Autriche, Allemagne et Pologne;
  3. entretenir la conscience historique en liant les particularités locales au développement de l’histoire occidentale, et ce dans le cadre de la construction européenne;
  4. inciter à mieux connaître l’histoire et la culture européenne par des conférences thématiques, expositions, documentaires, etc.;
  5. concevoir des manifestations attirant aussi bien les touristes tchèques qu’étrangers de façon à soutenir le ressort touristique dans cette région;
  6. soutenir et diffuser toute activité régionale à vocation économico-patrimoniale (préservation des particularités historiques, culturelles, artisanales).

Le Projet Austerlitz ainsi renoue directement avec les activités du Projet Austerlitz 2005. La tradition de la bataille d’Austerlitz n’est pas terminée avec le Bicentenaire, bien au contraire! L’an 2005 devait ranimer l’intérêt pour les événements liés avec cette bataille, pour la tradition napoléonienne en Moravie du Sud, en République tchèque et en Europe Centrale.

Structure du Projet Austerlitz

Le Projet Austerlitz devrait développer ses activités en trois domaines de base. En domaine de l’histoire militaire il va coopérer avec les associations de reconstitution napoléoniennes, surtout avec la CENS (Central European Napoleonic Society); en domaine du développement régional, des traditions locales et du soutien du tourisme avec les villes et les communes des champs de bataille d’Austerlitz, de Znaïm et de Kulm. Et finalement en domaine d’éducation et de propagation avec les institutions se préoccupant de l’histoire napoléoniennes (écoles, musées, etc), et avec les partenaires médiaux.

Conclusion

Le Projet Austerlitz a le profil d’une activité non lucrative. Les institutions et les personnes y participent parce qu’elles savent qu’il faut surmonter les obstacles ressemblant à des intérêts privés ou locaux visant au court terme. Il est nécessaire de les vaincre pour pouvoir établir des liaisons et coopérations stables à long terme. Les régions dans lequelles nous vivons le méritent.

Contacts

Projet Austerlitz
e-mail: info(at)austerlitz.org

A Brno, le 31 janvier 2006

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