PS1 Šlapanice (Schlapanitz)
Cette ville située au sud-est de Brno comptait en 1805 plus de 900 habitants; c‘était une réserve importante de pain et de lait de la ville de Brno.
Le soir du 17 novembre s‘y arręta, pendant sa marche de Vienne verr Olomouc, le général russe Koutouzov avec sa suite. Le 19 novembre le sous-Maréchal autrichien Liechtenstein fut logé ŕ la cure. Les troupes s‘établirent dans la ville et aux alentours.
Les Français arrivčrent aprčs les Alliés, le 20 novembre. Le maréchal Soult commandait les armées et il fut logé dans l‘édifice de l‘actuel musée. Le général Nansouty commandait la cavalerie lourde du corps de Murat. Au nord-ouest de Šlapanice se déploya la réserve de grenadiers d‘Oudinot avec 40 canons.
La bataille finie, 400 prisonniers russes furent emprisonnés quelque temps dans l‘église. L‘hôpital de campagne, comprenant une salle destinée soins chirurgicaux, se trouvait dans le palais du château des Blümegen. Des centaines de blessés y furent soignés, parmi lesquels le Général de brigade Thiébault ainsi que le Général Valhubert, qui mourut plus tard ŕ Brno.
La ville et les villages alentours appartenant ŕ cette vaste paroisse subirent de lourds dégâts.
Le Calvaire de la façade de la maison située au N. 6 de la rue Jiříkovská et le monument aux morts de 1965 au cimitičre de Šlapanice rappellent les événements de 1805.
PS2 Žurán
La butte de Žuráň qui se trouve non loin de la route impériale de Brno ŕ Olomouc est en réalité un tumulus artificiel élevé lors de la grande migration des peuples. Il s‘agit d‘un des sites les plus célčbres et en męme temps les plus historiques qui se trouvent sur le territoire du champ de bataille d‘Austerlitz. Au début de la bataille, Žuráň était le poste de commandement de l‘armée française. Le soir précédent la bataille, l‘empereur Napoléon Ier dîna avec sa suite dans une auberge de nom "Pindulka" toute proche; il se reposa ensuite dans une cabane provisoire construite prčs d‘une carričre de pierres voisine. L‘empereur reçut au cours de la nuit des informations sur la tactique des Alliés pour la bataille suivante: ceux-ci avaient l‘intention d‘encercler l‘armée française par Sud, ils voulaient lui couper la route de fuite vers Vienne, d‘oů elle attendait du renfort, et voulaient la repousser en direction des Monts tchéco-moraves. C‘était le Corps du Général Bagration qui devait accomplir cette manoeuvre d‘enveloppement des Français par la droite, au Nord du champ de bataille.
Napoléon anticipa cette intention des Alliés par une attaque géniale au centre du front, sur le gros de l‘armée des Alliés, sur la butte de Pratzen. Cette manoeuvre, appelée "Saut du lion ", fut préparée par la concentration, avant l‘aube, de fortes unités de combat, dissimulées par le brouillard, dans la vallée du ruisseau Rokytnice, entre Žuráň et la butte de Pratzen.
Aprčs huit heures du matin, quand le fameux soleil d'Austerlitz se leva au-dessus de l'horizon sur les hauteurs de Pratzen, et aprčs un dernier briefing avec son état-major ŕ Žuráň, Napoléon donna l‘ordre au commandant du IVe corps, au Maréchal Soult, d‘attaquer résolument les positions des Alliés. Cette attaque couronnée de succčs sur Staré vinohrady et la butte de Pratzen fut décisive pour la victoire complčte de la Grande Armée française ŕ la bataille d‘Austerlitz.
En 1930 on inaugura ŕ Žuráň un monument en pierre célébrant cette victoire fameuse, avec une carte en relief représentante les positions de différentes armées avant la rencontre décisive, en présence des officiers généraux tchécoslovaques et français – témoignage des étroites relations franco-tchécoslovaques d‘alors.
PS3 Rohlenka (parking)
C‘est la position de départ des Français sur l'aile du Nord. Au nord de la route impériale Brno – Olomouc le Maréchal Lannes commandait les Français, au sud de cette route le Maréchal Murat commandait la cavalerie française. Le long de cette route se déroula la plus grande bataille de cavalerie de l‘histoire militaire d‘alors. Les Alliés étaient commandés par le sous-Maréchal autrichien, Prince Jan Josef de Liechtenstein, propriétaire du domaine de Pozořice voisin.
L‘ancienne auberge Rohlenka était située ŕ la place de l‘actuel restoroute du męme nom. Pendant la construction des locaux de Mc Donald's au mois de septembre 1995 on mit ŕ jour une fosse commune de l‘année 1805. La découverte de dizaine de dépouilles mortelles établit que dans le bâtiment il y avait eu un hôpital militaire de campagne.
De Rohlenka on voit les hauteurs du champ de bataille: Žuráň, Santon et la butte de Pratzen. Le 1er juillet 2002 fut inaugurée au premier étage du restoroute Rohlenka une exposition sur la bataille d‘Austerlitz avec un diorama des combats sur le flanc Nord du champ de bataille d‘Austerlitz.
Grâce ŕ ses voies de communications, ce endroit est un des principaux points de départ du champ de bataille d‘Austerlitz qui compte 120 km2 d‘espace actuellement protégés par le décret du Ministčre de la Culture de la République tchčque.
PS5 Tvarožná – Blažovice (Bosenitz – Blazowitz, carrefour)
A cet endroit, les unités française et russo-autrichiennes de cavalerie légčre et de cavalerie lourde s‘affrontčrent violemment. Vingt mille cavaliers combattirent en plusieurs vagues de 9 ŕ 11 heures, au Sud du croisement. C‘était ici que le beau-frčre de Napoléon, Joachim Murat, devint célčbre grâce ŕ ses talents de cavalier et de combattant. Le commandant de la cavalerie autrichienne, le sous-Maréchal Jan Josef de Liechtenstein, propriétaire d'un vaste domaine en Moravie du Sud et du proche domaine de Pozořice, fut un adversaire valereux de Murat.
Du côté français, on trouvait:
– les divisions Suchet et d'Hautpaul, qui combattaient sous le commandement du Maréchal Lannes au Nord de la route d‘Olomouc
– les divisions Beaumont, Caffarelli, Kellerman, Nansouty et Walther, au Sud de la route d‘Olomouc, sous le commandement du Maréchal Murat.
– Du côté des Alliés:
– les divisions russes sous le commandement du Général Bagration, au Nord de la route d‘Olomouc
– les divisions autrichiennes sous le commandement du Prince Liechtenstein au Sud de la route d‘Olomouc.
PS6 Blažovice – Jiříkovice (Blazowitz – Girzikowitz, derričre la Coopérative agricole)
La nuit précédant la bataille, les soldats français des divisions du Général Saint Hillaire et du Général Vandamme, regroupées sous le commandement du Maréchal Soult et Maréchal Bernadotte se concentrčrent au Sud de ce poste d‘observation. Ces divisions, dissimulées par un épais brouillard lancčrent vers 8h30 une attaque décisive sur la butte de Pratzen et Staré vinohrady. Les historiens ont appelé plus tard cette attaque „Saut de lion de Napoléon". L‘attaque déboula ŕ travers le village de Pratzen, qui fut fortement endommagé. Il y eut des centaines de soldats tués des deux côtés.
L‘empereur français réussit de cette maničre, aprčs une bataille de quatre heures, ŕ diviser la ligne de feu des Alliés en deux parties et et ŕ prendre un avantage décisif dans pour la seconde phase de la bataille.
La légende dit que l‘eau dans le ruisseau Romza qui coule de Blažovice ŕ Jiříkovice était rouge du sang des soldats morts et blessés.
PS7 Staré vinohrady (carrefour Blažovice – Zbýšov)
La butte Staré vinohrady (296 m. au dessus du niveau de la mer) se trouve dans la partie centrale du champ de bataille. Le commandant en chef des Alliés le Général Koutouzov l‘avait choisi comme poste de commandement. C‘était le 2 décembre 1805. Dčs 8 heurs du matin Koutouzov, accompagné de l‘Empereur autrichien François et du Tsar russe Alexandre, suivait le mouvement des divisions françaises et la descente de ses soldats vers Sokolnice selon le dessein du Général autrichien Franz von Weyrother.
Seules les divisions du Général Miloradovitch et les unités autrichiennes du Général Kollowrath restaient sur la butte. Les divisions de Soult et Bernadotte étaient quant ŕ elles dans la vallée couverte de brouillard entre Jiříkovice et Ponětovice.
A Žuráň ŕ 8 heures se leva pour Napoléon „le Soleil d‘Austerlitz". C‘était le jour anniversaire de son couronnement. A 8h30 il donna l‘ordre d‘attaquer. Les unités se mirent en mouvement. Le sanglant combat dura quatre heures. Les alliés appelčrent ŕ la rescousse la garde de réserve de Tsar sous le Commandement du frčre du Tsar Konstantin Pavlovitch. C‘était le combat de la Garde contre la Garde. Napoléon en personne commanda ŕ sa Garde et acheva triomphalement „le saut du lion". Avant midi les Français avaient une supériorité évidente. Le Tsar, l‘Empereur ainsi que le Général Koutouzov quittčrent le champ de bataille.
Napoléon se déplaça avec sa suite ŕ travers Staré vinohrady et la colline de Pratzen, de Žuráň jusqu'ŕ la chapelle Saint Antoine au dessus d‘Újezd d‘oů il suivit la retraite des Alliés prčs des étangs de Žatčany et de Měnín, sous le feu des canons français. La bataille était definitivement gagnée.
PS8 Zbýšov (Zbeichow)
Le Corps du Général Langeron qui prit position avant la bataille sur la colline de Pratzen, vint d‘Austerlitz par le village de Zbýšov et ses alentours. Le Corps de cavalerie du Général Liechtenstein arriva au village en venant d‘Austerlitz et bivouaqua le soir au Nord du village, en direction de Pratzen et Křenovice.
Le 2 décembre 1805 entre 11 et 12 heures, les bataillons russes et autrichiens quittčrent la butte de Pratzen sous la protection de la cavalerie du Général Liechtenstein et les batteries d‘artillerie du centenier Zocchi. Les soldats se retiraient vers Austerlitz par Zbýšov, Šaratice et Křenovice.
Deux monuments commémorent la bataille. La chapelle Notre Dame des Sept Douleurs située sur la place de village a des boulets de canon de la bataille emmurés dans deux de ses coins. Au Nord-est du village il y a une croix plantée sur la tombe supposée des soldats morts dans la bataille. Les os des soldats tombés furent plus tard transportés ŕ Krchůvek prčs de Křenovice et la croix ne se trouve plus ŕ sa place originelle.
PS9 Hostěrádky-Rešov (Hostieradek – Reschow)
Le village est situé ŕ la limite des districts de Vyškov et Brno-province. Jadis les deux villages étaient indépendants. Le village s‘étend sur la pente sud-est de la montagne Stará hora qui fut le témoin de la bataille en 1805. Les armées y passčrent avant la bataille et le matin du 2 décembre 1805 les armées russes de la 1čre colonne sous le commandement du Général Dochturov se trouvaient ŕ l‘ouest du front de Sokolnice et Kobylnice. Cette colonne fut constituée par les régiments de chasseurs, de mousquetaires, de grenadiers et de cosaques. Le Corps autrichien du Général Kienmayer, composé des régiments des gardes-frontičres, la devançait. Sur le flanc du Nord-Ouest prit position le Corps russe du Général Langeron.
Dochturov quitta aprčs sept heures du matin ses positions sur la butte de Pratzen et traversa Hostěrádky et Újezd pour se diriger vers Telnice.
PS10 Žatčany – Újezd – Sokolnice (Satzcan – Augezd – Sokolnitz)
Au Nord-ouest de ce poste et au Nord de l‘étang de Žatčany les divisions du Général Dochturov et du Général Langeron combattirent dčs le matin contre les divisions Legrand, Bourcier et Friant. Dans la matinée les deux adversaires occupaient les positions dans les villages de Sokolnice et Telnice. La défense souple des Français rendit impossible la manoeuvre d‘enveloppement ou la percée des Alliés sur cette aille.
Aprčs midi, quand les Français gagnčrent la butte de Pratzen et attaqučrent les Alliés par derričre et les encerclčrent parmi Žatčany, Újezd, Sokolnice et Telnice, une partie des armées se débanda sur la chaussée entre l‘étang de Žatčany et celui de Měnín.
La bataille s‘acheva ici et l‘armée des Alliés se replia vers Austerlitz et Hodonín.
PS11 Žatčany – hráz bývalého rybníka (berge de l‘ancien étang)
A la fin de la bataille les restes des divisions de l‘arme alliée, en particulieur les unités russes du Général Dochturov, se retirčrent par ici. Leur retraite s‘effectua sous le feu des canons français qui tiraient depuis la chapelle Saint Antoine, au dessus d‘Újezd, sur les étangs gelés de Žatčany et de Měnín. La cannonade et les difficultés du terrain compliqučrent le mouvement des divisions et provoqučrent l‘enlisement de nombreux soldats, chevaux et canons dans l‘eau froide et la vase le long de la berge qui passe entre les deux étangs. La retraite ŕ travers la vallée du ruisseau Litava fut protégée entre Rychmanov et Žatčany par des unités de gardes-frontičres sous le commandement du Général autrichien Kienmayer et par le régiment des hussards autrichiens sous le commandement du Général Nostic qui empęchaient ainsi l‘attaque des armées en retraite par les divisions françaises du Général Vandamme. Cette phase de la bataille fut considérablement mise en exergue par la propagande française, qui parla de centaines de morts et de noyés. Les recherches effectuées dans les étangs aprčs la bataille réfutčrent ces informations.
PS12 Boží Muka – Telnice – Sokolnice (Telnitz – Sokolnitz)
Calvaire situé au Nord du village de Telnice au lieu-dit „Na lopatě" („A la pelle"). A cet endroit se déroulčrent tôt le matin de durs combats entre les hussards autrichiens du chef d‘escadron hussards Lažanský et les tirailleurs français. Durant toute la matinée, les unités ennemies prirent successivement l‘avantage et le perdirent plusieurs fois. L‘Empereur Napoléon devina l‘intention des Alliés de contourner avec leur aile gauche l‘aile droite française. A la fin de la bataille, c‘était ici que les soldats des armées alliées furent entourés par les divisions françaises de cavalerie qui les forcčrent ŕ se retirer.
Ce monument est comme tant d‘autres élevé sur une fosse commune des victimes de la bataille.
PS13 Sokolnice – Telnice (Sokolnitz – Telnitz, passage supérieur prčs de la route)
Cette zone située prčs de la route Sokolnice-Telnice, non loin du passage inférieur ferroviaire, ŕ la limite du sud-ouest du champ de bataille était la pointe de l‘aile Sud de l‘armée française. Elle était protégée par le cours du Zlatý potok (Ruisseau d‘or).
Le Maréchal Davout y emmena ses divisions, qui se lancčrent immédiatement et avec succčs dans la bataille. Sur ordre direct de l‘Empereur Napoléon, elles assurčrent cette „défense souple" qui ne permit pas de percer et d‘envelopper les positions françaises. Ces divisions prirent une part essentielle ŕ la victoire finale.
A cet endroit, prčs du Zlatý potok (Ruisseau d‘or), la division française de cavalerie Bourcier et la division d‘infanterie Legrand combattirent contre les divisions de l‘armée alliée du Maréchal autrichien Kienmayer et du Général russe Dochturov et du Général Langeron.
PS14 Sokolnice (Sokolnitz) – zámek, sýpka, bažantnice (château, grenier ŕ blé, faisanderie)
Sokolnice fut, avec ses points d‘appui principaux, c‘est-ŕ-dire avec le grenier ŕ blé, le château, et la faisanderie, le centre de la défense de l‘aile Sud de l‘armée française. Les forces principales des Alliés furent lancées ici.
Du côté français combattirent les divisions Legrand et Friant et du allié les Ier, IIčme et IIIčme Corps sous le commandement des Généraux Dochturov, Langeron et Przybyszewski. Aprčs la bataille, le grenier ŕ blé, construction utilitaire de style baroque servit de prison pour 400 Russes, et sur les champs situés derričre lui, la population dut enterrer les morts dans les fosses communes. La croix de conciliation dans la rue au pied de la colline Stráž (Garde), déplacée plusieurs fois, signalait une autre tombe supposée.
Cinq marques en forme de croix sur le mur périphérique de la faisanderie prčs de la route menant ŕ Kobylnice désignent l‘emplacement de cinq canons français.
PS15 Kobylnice (Kobelnitz)
Kobylnice est un village situé au centre de la limite d‘ouest de la bataille. En 1805 il comprenait plusieurs maisons. Les troupes se déplaçaient sans cesse entre ici et les alentours, en fonction de l‘évolution de la situation prčs du village de Pratzen et des combats pour le château de Sokolnice.
Pendant l‘attaque menée par le Maréchal Soult sur la butte de Pratzen, la brigade du Général Levasseur protégeait le flanc droit de la division Saint-Hillaire, prčs de Kobylnice. L‘aprčs-midi une partie de la division de grenadiers de Duroc combattit prčs de la faisanderie pendant que le gros des troupes se battait prčs de Kobylnice contre les armées du Général Przybyszewski.
A la fin de la bataille les divisions libres Saint-Hillaire, Vandamme et la garde obliqučrent vers le sud-ouest en direction de la colline de Pratzen et enfermčrent les unités de Buxhöwden dans un cercle clos au Nord prčs de Kobylnice par la division de grenadiers. Entre 15 et 16 heures Przybyszewski chercha ŕ passer au Nord vers Kobylnice mais il se heurta aux forces principales de la division de grenadiers. Il fut repoussé et encerclé au sud-est du village de Dvorska.
PS16 Sokolnice – Prace – Újezd (Sokolnitz – Pratzen – Augezd)
Zone dénommé „aile du sud". Le 2 décembre 1805, la bataille commença de bonne heure ŕ Sokolnice et Telnice. Les divisions des Alliés des Généraaux Dochturov, Langeron et Przybyszewski attaqučrent l‘aile droite de la ligne française.
Les attaques se succédčrent des deux côtés jusqu‘ŕ l‘engagement des unités Davout du côté de Rajhrad et Rebešovice ŕ 9 heures. Elles mirent en oeuvre la „défence souple", longuement étudiée. Grâce ŕ cela il fut impossible aux Alliés de percer et de réaliser un enveloppement. Le deuxičme renversement de situation en faveur des Français fut l‘avancement des unités vers l‘arričre des Alliés, aprčs la prise de la butte de Pratzen. C‘était aprčs 12 heures.
La phase finale de la défaite des Alliés se déroula entre 15 et 16 heures.
PS17 Mohyla míru – jih (Monument de la Paix – Sud, parking, caserne)
De ce point de vue, au-dessus des lacets de la route qui monte de Sokolnice et de Telnice on peut visualiser la partie Sud du champ de bataille d‘Austerlitz.
Le 2 décembre 1805 vers 14 heures l‘Empereur Napoléon passa par ici avec sa suite et se dirigea vers la chapelle Saint Antoine au-dessus d‘Újezd, toute proche. De lŕ il put suivre la fin dramatique de la bataille et la retraite désordonnée des Alliés qui étaient poursuivis par les tirs des canons français sur la chaussée entre l‘étang de Žatčany et celui de Měnín, en direction d‘Újezd, Sternov et Rychmanov.
La bataille finie, Napoléon descendit dans la vallée pour inspecter le champ de bataille jonché de cadavres et résonnant des plaintes des blessés.
PS18 Mohyla míru (Monument de la Paix, parking)
La butte de Pratzen (324 m. au dessus du niveau de la mer) avec le Tumulus de la paix est le point le plus élévé du champ de bataille. En 1805 la colline n‘était pas boisée et il était possible d‘ avoir une bonne vision de la plus grande partie du champ de bataille d‘alors. Au début de la bataille s‘ y trouvaient l‘Empereur autrichien François et le Tsar russe Alexandre.
La butte fut occupée par les soldats de la brigade Kamenski I et de la division Kolowrat. Les divisions françaises Saint-Hillaire et les brigades Thiebault, Varé et Levaseuer la conquirent ŕ 11 heures du matin. Durant la défense le Général autrichien Jirčik et ses soldats firent preuve de bravoure. Il fut gričvement blessé et mourut des suites des blessures.
Sur la colline fut construit, grâce ŕ l‘initiative du prętre catholique P. Alois Slovák et du Comité qu‘il avait fondé, le Tumulus de la paix en style Art nouveau d‘aprčs un projet de l‘architecte pragois Fanta. C‘était en 1911. Plus tard, ce monument fut complété par le musée. Le Tumulus de la paix est ŕ la fois un symbole de la région et rappel d‘un événement historique. Il représente la concorde des nations tout en rappelant pour toujours les milliers de victimes venus de loin pour donner leurs vies sur le champ morave.
Ce thčme est également commémoré par une cérémonie organisée chaque année lors de l‘anniversaire de la bataille.
PS19 Ponětovice – Prace (Puntowitz – Pratzen)
Au Nord-est de ce point, en direction de Žuráň -Staré Vinohrady, Napoléon concentra dans nuit du 1er au 2 décembre les unités de choc du "Saut du lion", précisément entre les villages de Jiříkovice, Ponětovice et Blažovice. Les divisions Saint Hillaire,Vandamme, Rivaud, Drouet et Duroc étaient cachées dans un épais brouillard. Les deux premičres divisions formaient la pointe des formations d‘attaque. Le Ier Corps du Maréchal Bernadotte constituait leur réserve. Au matin, protégées par le brouillard, les divisions commencčrent ŕ attaquer la colline de Pratzen et Staré Vinohrady. Cette manoeuvre fut un pas décisif vers la victoire finale.
De cet endroit, on peut apprécier tout le centre du champ de bataille.
PS20 Ponětovice – rybník (Puntowitz – étang)
Avant la bataille deux régiments de ligne du Général Thiebault de la 1 čre division d'infanterie et du Général Saint-Hilaire du IVe Corps d‘armée de Soult étaient en ordre de combat ŕ l‘est du village de Ponětovice. Le long de la route on inclut dans la formation du „Saut du lion" de Soult la division de grenadiers sous le commandement des Généraaux Oudinot et Duroc qui appartenait ŕ l‘origine ŕ Ve Corps du Maréchal Lannes.
Cette zone fait partie du plateau situé sous la colline de Žuráň et de cet endroit on peut embrasser toute la section centrale du champ de bataille.
PS21 Jiříkovice (Girzikowitz, ferme entre Šlapanice et Jiříkovice)
Ce point fait partie du plateau au pied de la butte de Žuráň, non loin de la position de commandement occupée par Napoléon au commencement de la bataille d‘Austerlitz. De lŕ on peut voir la partie centrale et septentrionale du champ de bataille.
Les unités de la garde impériale commandées par le Maréchal Bessiéres furent placées derričre le poste de commandement. Elles étaient renforcées par les divisions des Généraux de division Rivaud et Drouet du I er Corps du Maréchal Bernadotte, placées devant Žuráň. Leur aile gauche recouvrit l'aile droite de la 1čre division d‘infanterie du Général de division Caffarelli du Ve Corps du Maréchal Lannes, située devant eux . Elles protégčrent l‘Etat-major général de l‘armée française ŕ Žuráň d‘oů on donna „dispositions générales" pour la bataille du 2 décembre. Ces unités combattirent ŕ Staré Vinohrady vers midi.
PS22 Jiříkovice – vrchnostenský dvůr (Girzikowitz – cour seigneuriale)
Le village de Jiříkovice appartenait en 1805 ŕ trois propriétaires. C‘étaient Dolní dvůr de Šlapanice du comte Braida, le domain de Sokolnice de Dietriechstein et le Couvent Sainte Anne ŕ Brno.
La plupart des habitants perdirent leur toit dčs le soir précédant la bataille. Napoléon contrôlait les positions des ses troupes et dans l‘obscurité il buta contre une racine de l‘arbre ou contre le pied d‘un soldat endormi. Quelqu‘un alluma une torche de paille pour éclairer le chemin ŕ l‘Empereur. D‘ autres soldats firent de męme. Ils acclamaient l‘Empereur et tenaient des torches enflammées sur les sabres et fusils. D‘abord l‘Empereur n‘était pas satisfait mais ensuite il sourit. Beaucoup de toits ŕ Jiříkovice furent sacrifiés ŕ cet éclairage. Les habitants cachés regardaient avec tristesse les soldats de la division Vandamme qui arrachaient de leurs maisons les chaumes, charpentes, portes et clôtures pendant la nuit froide. Cet événement entra dans l‘histoire sous le nom „feux de Jiříkov".
L‘hôpital de campagne de la division française fut déplacé ŕ Jiříkovice au commencement de la bataille. Ils‘installa dans les bâtiments agricoles de la cour seigneuriale. La recherche des soldats morts s‘acheva le 10 décembre. Les notes d‘un officier français inconnu du service sanitaire témoignent de l‘activité de l‘hôpital de campagne. On y enterra aux côtés de soldats inconnus le Colonel Lacon, le Commandant Kuna et le Capitaine Heudelin du 16 e régiment des chasseurs de cavalerie. Plus de 8 officiers et 62 soldats des deux côtés y furent secourus pendant quelques heures.
La croix qui se trouve prčs de la route de Tvarožná signale l‘endroit de la tombe commune. En 2000, avant l‘anniversaire, on y découvrit le monument dédié aux victimes des années de guerre de 1805 ŕ 1809 et au pčlerin de la paix Norbert Brassin de Waterloo.
PS23 Holubice (Holubitz, prčs de la route nationale – arręt de bus public)
Au Nord du champ de bataille d‘Austerlitz, prčs des villages de Holubice et de Kruh se déroulčrent des combats particuličrement violents. Mille cavaliers du Corps de Bagration attaqučrent vers huit heures la cavalerie légčre ennemie qui chercha ŕ repousser l‘attaque. Elle renversa littéralement la premičre vague attaquante des lanciers avec une salve collective. Plus de trois cents de chevaux s‘écroulčrent, les autres butčrent sur eux et firent tomber leurs cavaliers. La cavalerie légčre française se rangea de nouveau en ordre de bataille sous la protection de l‘infanterie et lança une nouvelle contre-attaque. L‘attaque russe se transforma en déroute. Il devint impossible d‘arręter les chevaux sauvages, et une grande partie tomba dans un profond chemin creux prčs de Kruh et Holubice. La résistence obstinée de la cavalerie autrichienne du sous-Maréchal Liechtenstein permit ŕ Bagration ŕ consolider ses forces et le front se ferma sur la ligne Holubice-Kruh-Pozořice.
Les armées françaises sous le commandement du Maréchal Murat et Maréchal Lannes soutenues ŕ 11 heures de la 1 čre division d‘infanterie de Rivaud du I er Corps Bernadotte continuaient ŕ attaquer. La pression sur l‘aile gauche affaiblie du Corps de Bagration obligea les Russes ŕ se retirer. Ainsi Bagration recula graduellement jusqu‘ŕ la route impériale menant ŕ Rousínov. Cette retraite fut couverte depuis la butte entre Stará pošta et Kovalovice par deux batteries autrichiennes du Commandant Frierenberger, lequel reçut pour cette acte héroďque la Croix de chevalerie de l‘ordre militaire de Marie-Thérčse.
En 1995 fut construit prčs de la route en direction de Rousínov, au-dessus du croisement Kovalovice-Velešovice un monument commémorant cet événement.
PS24 Stará pošta (Vieille poste)
Bâtiments de Stará pošta (Vieille poste) de Pozořice se trouvant sur le limite du nord-est du champ de la bataille, prčs la route nationale ŕ mi-chemin entre Brno et Vyškov. Ils ont pratiquement conservé leur aspect originel. En 1785 on y fonda le bureau de poste héritaire de la poste autrichienne.
Les Etats-major généraux des deux armées succédčrent dans ce local. Le 28 novembre, alors que ce lieu abritait le quartier général du Maréchal Murat, l‘Empereur français Napoléon s‘y réunit avec ses Maréchaux Berthier, Soult et Lannes, ici, dans. Cette réunion décida de la disposition des armées le jour du 2 décembre1805.
Les Russes occupčrent la poste avec leur Général Bagration avant la bataille pendant leur marche en provenance d‘Olomouc. C‘est d‘ici que les Russes partirent le matin du 2 décembre 1805 avec l‘intention d‘envelopper l‘aile gauche des Français en prenant pour appui principal la colline de Santon.
La bataille finie, Napoléon y rencontra l‘Ambassadeur de l‘Empereur autrichien François, le prince Liechtenstein, qui par un concours de circonstances était le propriétaire du domaine de Pozořice auquel appartenait la Vieille poste. Ils se mirent d‘accord pour une rencontre au Spálený mlýn ( Moulin brűlé), laquelle prépara les pourparlers de paix. Napoléon quitta la Vieille poste pour le château d‘Austerlitz oů il rédigea les documents principaux de la partie victorieuse.
Non loin de la Vieille poste de Pozořice se trouve un monument ŕ la batterie d‘artillerie autrichienne du Commandant Frierenberger qui protégea par la cannonade la retraite des Russes organisée sous le commandement de Bagration.
PS25 Pozořice (Posoritz)
Les Français arrivčrent ŕ Pozořice, centre du domaine de Liechtenstein avec château, cour, distillerie, brasserie et tonnellerie le 19 novembre. Le Général Milbaud passa la nuit avec 15 soldats au presbytčre chez le curé Mikuláš Kvapil. L‘adjudant général Fontaine vint avec sa suite aprčs la départ du Général et il resta jusqu‘au 29 novembre 1805.
La bataille finie, les vainqueur se livrčrent au pillage, ce dont souffrit non seulement la ferme du curé cher mais aussi la cour seigneuriale et les exploitations des paysans.
Une tombe commune se trouverait prčs de l‘ancienne briqueterie et sur la voie „Dvoje". Le cours des événements de 1805 est décrit dans la chronique de la cure et dans la „Chronique de la ville de Pozořice".
PS26 Slavkov u Brna (Austerlitz)
Austerlitz, ce nom germanisé d‘une petite ville morave se répandit dans le monde entier ŕ la fin de l‘année 1805. Il devint le symbole de la consolidation de la domination de la France sur l‘Europe et aussi l‘expression de défaite de la coalition contre Napoléon. Les horreurs de la guerre prirent temporairement fin.
Le château baroque d‘Austerlitz construit selon le projet de l‘architecte italien Domenico Martinelli, joue aussi un rôle historique important. La famille noble de Kounic, propriétaire du château, participa dans une large mesure et pendant de longues années au développement de la politique étrangčre de l‘Autriche. Le Tsar russe Alexandre Ier et l‘Empereur autrichien François Ier furent logés dans le château avant la bataille. Aprčs la bataille c‘est l‘Empereur français Napoléon qui choisit le château comme résidence temporaire.
Dans la salle des miroirs fut signé le 6 décembre l‘armistice entre la France et l‘Autriche, et Napoléon prononça une proclamation ŕ ces unités. La fin de sa proclamation est célčbre: „Si vous dites, j‘étais ŕ Austerlitz, tout le monde vous répondra – Voilŕ un héros".
Le traité de paix assorti de sévčres conditions pour les vaincus a part fut conclu le 26 décembre 1805 ŕ Bratislava.
MANOEUVRES D‘ENVELOPPEMENT ENVISAGEES DES ALLIES